Ceci n'est pas un mea culpa.
Je pourrais faire croire que mon absence était volontaire : attiser le suspense.
Je pourrais aussi nier avoir rompu, encore une fois, l'accord tacite conclu avec moi-même, celui de poster chaque semaine.
Mais nul doute que je suis un vil fennec, et les raisons valables sont inexistantes.
J'aurais pu, cela dit, être plus fourbe encore. J'aurais pu user de la plus ignoble mètis (ruse, en grec, ça fait intelligent) pour dissimuler les traces de mon crime. Oui, j'aurais pu remonter dans le temps. Tout le monde en a rêvé un jour, désormais l'informatique le permet. Mais d'une certaine manière, j'assume. (regard profond et honnête)
Là, c'est le moment où pour atomiser tout le développement précédent, je recours à une excuse, un alibi fracassant. Une circonstance atténuante en somme. En réalité, ça n'excuse rien, mais le principe de la bonne nouvelle consiste à supplanter tout, remord, rancoeur, déception et autres sentiments minables. La tension est palpable, la curiosité à son acmé, l'attente insoutenable ; j'abrège vos souffrances. J'ai trouvé un stage. Ça ne vous concerne pas directement, en effet, j'ose imaginer la contrariété engendrée, mais comme vous me lisez, vous êtes en droit de partager cette satisfaction. Chaque vendredi, donc, je me rends à la rédaction de mon journal local. Et je m'immerge gentiment dans la vie de cette micro société. Joie.