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Des mots niak'
16 février 2011

Le Discours d'un roi.

On pourrait imaginer dans le Dictionnaire des idées reçues de Flaubert (réjouissant, au passage) la définition suivante :

Ecrit : propre de la société occidentale, aux dépens de l'oral.

Je suis intimement persuadée que vous avez déjà entendu de tels discours : l'écriture prévaut en ce bas-monde, les conteurs n'ont pas leur place ici, tant la tradition est à la graphie. (La preuve, je ne vous parle pas héhé).

Les bases de la pensée commune sont posées. Problème soulevé : bien souvent, les clichés ne sont pas totalement faux, mais ils souffrent d'un phénomène de réduction, voire de manichéisme. Prédominance de l'écrit ne signifie aucunement abolition de l'oral. Et pour aller plus loin dans les généralités indéniables : la parole occupe une place fondamentale dans le fonctionnement global de notre société. 

On peut partir de cela, et le mettre en lien avec l'affiche du Discours d'un roi. Y figure un micro, un énooorme micro ô combien symbolique. Mon interminable développement précédent prend désormais tout son sens (du moins je l'espère). Avant même de voir le film, on peut deviner qu'il est question de la parole, en public qui plus est. Oui, d'un discours, de toute évidence. Dans la mesure où titre et affiche sont supposés (re)présenter le film dont il est question, on comprendra aisément que tout tourne autour de cette notion / faculté / nécessité. Focaliser sur la parole pour mieux évoquer le blocage qu'elle suscite. 

Le problème de Georges VI, le père d'Elisabeth II -dont le nom est inconnu de bon nombre d'entre nous- c'est l'é-lo-cu-tion. Georges VI est bègue. Genant quand on est susceptible de devenir le porte-parole de tout un peuple.

On dit souvent que les personnages historiques transpirent le romanesque, que leur histoire surpasse toutes les fictions imaginables. Georges VI en est un bel exemple. Par le biais de sa charmante femme, un sauveur "se présente" à lui. Disons plutôt qu'un hasard contrôlé le conduit auprès d'un pur adjuvent, un thérapeute. Irrevérentieux et résolument atypique. Un drôle d'oiseau, assez irrésistible. La famille royale doit presque le supplier pour qu'il concède à offrir ses services. Pour continuer dans la lignée des délicieux clichés, il est courant de penser que les plus belles amitiés démarrent sur un échec total, un effroyable malentendu.

Et hop, nouvel élément, "parce que c'était lui, parce que c'était moi" blablabla. Si la lutte qu'entreprend Georges VI contre son handicap paraît centrale, on ne peut la dissocier d'un inhabituel récit d'amitié. Entre histoire et intimité.

 

TO BE CONTINUED

(c'est terrible ce que je fais là, la honte m'envahit)

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Commentaires
C
Héhéhé, vous êtes les bienvenus quand vous voulez (sur ce site comme chez moi, d'ailleurs :))<br /> Merci pour tout.<br /> L'avantage de l'informatique, c'est qu'on peut rougir en paix derrière son écran.
O
Et bien voilà je me suis enfin motivée à venir voir ce fameux blog.<br /> Tu écris bien ! Une vraie future petite journaliste !<br /> On viendra lire régulièrement promis (on = Tutur et moi)
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